Les dessous du marché du cannabis dans le monde en 2018

Le but de l’article n’est pas de contester la nocivité et la dangerosité du cannabis, mais le cynisme généralisé qui se cache derrière la question du cannabis… Mis à part les Pays-Bas, aucun pays ou presque n’a franchi le pas en légalisant le cannabis. Pourtant l’alcool et le tabac tue bien plus tous les ans, sans que personne n’aie rien trouvé à redire. Le cannabis est illégal, et voici pourquoi.

Le cannabis fait vivre beaucoup de monde

Environ 400 000 agriculteurs, basés dans la vallée du Rif (Maroc), cultivent le cannabis pour vivre, faisant du cannabis la première source de devises au Maroc et le principal producteur inondant le marché Européen. Sans la culture du cannabis dans ces régions déshéritées, il n’y aurait rien. Supprimer le cannabis, c’est accepter de supprimer 400 000 emplois directs. Si l’on estime à 3 le nombre d’emplois créé pour chaque agriculteur (car sans agriculture, plus de petit commerce, plus d’économie locale,…) et que chaque emploi fait vivre 4 personnes avec la famille, supprimer le cannabis, c’est accepter de faire vivre dans la misère 5 millions de Marocains, qui viendront s’entasser dans des bidonvilles insalubres, ou qui souhaiteront émigrer… vers l’Europe et la France. Rendre légal le cannabis permettrait d’améliorer la situation sociale de toutes ces personnes, travaillant plus ou moins clandestinement, mais qui dit amélioration de leurs conditions de travail signifie hausse du prix de revient de la matière première…

L’importance de la prohibition du cannabis

Comme la drogue est illégale, les prix flambent : la drogue au niveau mondial génère 500 à 1000 milliards d’euros dont une énorme partie est du profit pur. Une bonne partie provient du cannabis. Cet argent est réinjecté dans la consommation (achats de produits de luxe, de maisons faisant fonctionner le BTP…), ainsi que dans l’économie lors du blanchiment. Sans argent de la drogue, les bourses s’effondreraient, le crédit serait ralentit, créant des faillites en série et récession et misère.

Les dangers de la prohibition

Prohiber le cannabis n’emmène que des inconvénients. Les voici :

– Le cannabis étant illégal, on ne peut vérifier sa distribution/vente et assurer sa qualité. En légalisant, le consommateur aurait un produit de meilleure qualité puisque contrôlé.

– L’interdiction du cannabis représente une double perte pour l’Etat. L’Etat ne touche pas de taxe sur le cannabis au contraire du tabac. En légalisant, si. De plus, l’Etat doit payer des policiers, des juges, des prisons pour les trafiquants de cannabis. En légalisant, ces frais sautent.

Ainsi, l’Etat de Californie estime à près de 3 milliards de dollars les économies liées à une éventuelle légalisation du cannabis…

Autres arguments : légaliser le trafic fera diminuer la délinquance en diminuant le marché noir et en officialisant le trafic. La prohibition, en raison de facto de prix élevés et du caractère illégal des cultures, augmente le déficit de la balance extérieur de la France et entre les emplois directs (coffee-shop…) et indirect qui ne sont donc pas créés, un certain nombre d’emplois, certes très faible mais non négligeable, ne sont pas créé… Aux pays bas, 1% du PIB vient du cannabis. Certes, une partie du marché est tiré par le étrangers. Mais en admettant que ce marché pourrait atteindre 0,5% du PIB, cela représenterait 100 000 créations d’emplois en France (0,5%*20 millions, population active en France), sans compter les emplois directs.

Oui, mais c’est dangereux

Les Pays-Bas ont légalisé le cannabis et pourtant les locaux ne se droguent pas à longueur de journée. En encadrant de façon stricte la filière cannabis (interdiction aux mineurs…), et faisant des campagnes d’information sur les risques du cannabis auprès des jeunes, la légalisation n’est pas pire qu’interdire et se voiler la face et laisser ce marché aux mains des acteurs du marché noir… Mieux vaut prévenir et informer qu’interdire.

Pourquoi ne légalise-t-on pas en 2018 ?

De nombreux citoyens approuvent la prohibition sous des motifs judéo-chrétiens, sans chercher à voir ou à comprendre les enjeux sous-jacents à l’éventuelle légalisation/dépénalisation du cannabis et ne sont pas prêt à admettre une telle évolution. De plus, le prix du cannabis, élevé, vient notamment de son caractère interdit, d’où un fort prix pour rémunérer le risque que prennent les intervenants de la filière. En légalisant de façon généralisée, le prix du cannabis ne peut que baisser, ce qui ne sera ni-bon pour les intervenants actuels du marché du cannabis, risque de faire chuter les économies occidentales et mondiales, ainsi que remettre en cause des intérêts privés…