Paperasse, bureaucratie et administratif sont autant de « gros » mots qui font peur aux Français, et pas seulement dans les albums d’Astérix. Face au poids de l’État, les habitants de l’Hexagone sont confrontés à de nombreux impôts, obligations, taxes, réglementations… à tel point qu’il est difficile de s’en sortir. Mais même les démarches administratives restant longtemps au temps des dinosaures finissent par se moderniser. C’est par exemple le cas des certificats d’immatriculation, désormais entièrement dématérialisés, comme ici : fini les courriers vers la préfecture ! Ce gain de précieuses minutes (et d’un timbre) est appréciable pour les automobilistes, tandis qu’il permet aux services administratifs de réaliser des économies. Faisons le point !
Le certificat d’immatriculation : une obligation
Dans l’usage courant, c’est bien l’expression de « carte grise » qui est utilisée. Pourtant, les documents officiels ne connaissent que le « certificat d’immatriculation », lequel ne renie cependant pas sa couleur. Il faut savoir que ce document est obligatoire pour tout véhicule motorisé roulant sur la voie publique. Les gendarmes peuvent en exiger la présentation, et ils vérifient généralement qu’il est dûment à jour, c’est-à-dire au nom du propriétaire et usager effectif, et non à celui du vendeur par exemple. Le défaut de carte grise est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 €, tandis que l’immobilisation du véhicule peut être décidée.
Dès lors, le certificat d’immatriculation doit être l’un des premiers soucis de l’acquéreur d’un véhicule, au côté de l’assurance auto. Le contrôle technique, désormais durci, est censé être à jour pour pouvoir demander sa carte grise (moins de six mois). On ne peut pas dire que le parc automobile n’est pas drastiquement contrôlé en France !
Pareillement, il est obligatoire de déclarer tout changement de domicile, ce qui donne lieu à l’ajout d’une étiquette autocollante délivrée par les services compétents sur le certificat d’immatriculation. Longtemps, ces démarches s’effectuaient dans les locaux de la préfecture ou par voie postale. Cela fait cependant quelque temps qu’une version dématérialisée est disponible. Désormais, c’est celle-ci qui s’impose. Si les débuts de la dématérialisation totale ont été difficiles, la mécanique est désormais bien huilée.
Demander sa carte grise en ligne
Dorénavant, il est obligatoire de demander sa carte grise en ligne, d’une façon ou d’une autre. Pour cela, l’État s’est entouré de différents prestataires agréés. Il suffit donc de quelques clics pour obtenir l’envoi de son certificat d’immatriculation. Ne vous déplacez plus en préfecture ou sous-préfecture : vous seriez débouté !
La démarche en elle-même n’est pas payante, hormis en ce qui concerne les taxes, variant en fonction des départements. En sous-traitant ce volet administratif, l’État réalise des économies qui permettent aux services intermédiaires agréés de retenir leur dû sans surcoût trop important pour le requérant. L’avantage de ce tout Internet est de passer par un moyen de paiement sécurisé (fini les chèques qui se perdent ou avec des montants mal calculés !), sans oublier un traitement record, avoisinant généralement les 24 heures. Le certificat d’immatriculation arrive ensuite au domicile de l’intéressé par courrier recommandé.
Quid des individus n’ayant pas Internet ? On peut notamment penser aux personnes âgées… Heureusement, celles-ci sont conviées à choisir entre deux solutions. 1° Faire appel à un coach en informatique pour les assister dans cette démarche qui ne se fait pas tous les jours. 2° Trouver un prestataire qui, tout en recourant au service dématérialisé, ait un accueil matérialisé : beaucoup de centres de contrôle technique fonctionnent ainsi par exemple.